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L'élevage laitier transhumant au Sénégal

Des enquêtes menées dans le Nord du Sénégal (Richard-Toll), où la Laiterie du Berger propose aux éleveurs pastoraux une solution innovante pour la collecte du lait.

Le pays

Le Sénégal est un pays situé en Afrique de l’Ouest donnant sur l’Océan Atlantique, avec une population de presque 18 millions d’habitants et dont 2.7% du PIB est issu de l’élevage.

Le partenariat

Au Sénégal, le Cirad mène le projet Fracture Numérique en partenariat avec l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) et la Plateforme Innovations Lait (PIL) du département de Dagana (nord du pays).

La filière

Au Sénégal, le système d’élevage prédominant est le pastoralisme, c’est-à-dire un élevage de type mobile, fondé sur une dépendance très étroite à l’égard des ressources naturelles. Il est pratiqué par des exploitations familiales qui peuplent généralement des zones enclavées. Ces exploitations sont capables de tirer profit de la variabilité de l’environnement difficile dans lequel elles évoluent, caractérisé notamment par la forte variabilité de la pluviométrie et des ressources fourragères disponibles. À cause de multiples contraintes, ces acteurs sont souvent exclus des filières formelles, surtout pour ce qui est de la commercialisation de leur lait. Néanmoins, des initiatives sur la collecte du lait issu des ménages pastoraux existent. La principale est la Laiterie du Berger, installée à Richard-Toll dans le nord du Sénégal et vouée à la valorisation du lait local. Cette entreprise a révolutionné la filière laitière de la zone (et même au-delà), en organisant les acteurs au sein d’un cadre d’échanges formels et réguliers. Elle a également développé une série d’outils numériques pour faciliter la gestion de la collecte de lait, la distribution de l’aliment bétail et le paiement mensuel des éleveurs.

Hypothèses sur le numérique

Nous faisons l’hypothèse que, dans l’espace pastoral, il existe plusieurs niveaux de fracture numérique. Premièrement, un décalage entre d’un côté, les zones proches des centres urbains et de la filière laitière formelle ; et de l’autre les zones plus éloignées des centres urbains et de la filière laitière formelle. Deuxièmement, nous faisons m’hypothèse que des inégalités existent entre différents ménages d’une même zone et dépendent de facteurs socio-économiques. Troisièmement, nous faisons l’hypothèse de disparités d’accès aux outils numériques et à l’information entre différents membres d’un même ménage, résultant de certaines caractéristiques telles que le genre, l’âge et le niveau d’alphabétisation.